Voyage en Ethiopie
Publié par Jean-François Noblet le dimanche 01 février 2015 dans Écologie nationale
Chers amis
Je suis rentré hier d'un voyage en Ethiopie qui s'est très bien déroulé. J'ai pu observer et souvent photographier 259 espèces d'oiseaux, 27 de mammifères dont le loup d'Abbyssinie, le nyala de montagne, les singes Hamadryas et geladas. Ce pays est superbe avec des paysages très divers et des habitants souvent pauvres mais souriants. J'ai pu voir de façon concrète l'évolution de l'impact humain sur la biodiversité et je ne peux que m'inquiéter de l'avenir pour nos enfants. En effet j'ai vu l'explosion démographiques avec des milliers d'enfants non scolarisés, souvent pieds nus et en loques, mendiant une pièce, un savon ou un stylo à notre passage. Dans ce pays de 100 millions d'habitants les familles comptent souvent plus de 8 enfants et on constate, même dans les parcs nationaux très éloignés des villages des milliers de zébus, chèvres, moutons, dromadaires qui raclent l'herbe et le moindre buisson. Cela me rappelle l'histoire ancienne de nos villages de montagne où le surpâturage et le braconnage avaient éliminés les arbres et la forêt avec la cohorte de la grande faune (sanglier, cerf, chamois, chevreuil, bouquetin, prédateurs). J'ai vu cette même évolution se produire en Ethiopie avec l'usage du bois pour la cuisine alors que ce pays dispose d'une énergie solaire incommensurable.
Les chinois investissent beaucoup dans les infrastructures, notamment les routes en hypothéquant les ressources et l'espace alors que la seule autoroute n'est fréquentée que par 10 voitures par jour !
On tournera les arguments comme on veut mais il est de plus en plus clair pour moi, de retour d'un voyage passionnant, que le vrai problème reste la démographie mondiale et particulièrement celle de l'Afrique. Je ne vois aucune raison logique qui empêchera les foules affamées des africains pour débarquer chez nous quand ils auront fini de détruire toute la biodiversité qui les fait aujourd'hui survivre.
La seule solution pour éviter ce désastre reste l'éducation, particulièrement des femmes, l'arrêt du pillage de leurs ressources (J'ai vu des dizaines d'hectares de serres cultivant des roses et asséchant un lac dans une campagne où personne n'a de l'eau potable au robinet) et l'aide à un éco-développement en particulier dans le domaine énergétique et agricole
Il me parait fondamental que nous apprenions dès à présent à partager, quitte à fortement diminuer notre niveau de vie.
Amicalement. Ci joint une photo de guêpier carmin
JF Noblet