Paravalanches mortels pour la faune
Publié par Jean-François Noblet le vendredi 27 juillet 2007
Depuis 1985 on connaît le scandale persistant des poteaux téléphoniques en métal, creux, dont le sommet est ouvert et qui constituent des pièges mortels pour des millions d'oiseaux, de mammifères et de reptiles qui pénètrent à l'intérieur et ne peuvent plus en ressortir.
A ce jour France Télécoms n'a pas pu, ni voulu obturer la totalité de ces poteaux et ce service public est encore coupable de la destruction d'espèces protégées par la loi. Tout au plus on nous promet une obturation globale pour les 6 prochaines années. C'est à la mesure de l'engagement de cette entreprise pour le développement durable !
Nous découvrons aujourd'hui un problème identique: celui des poteaux métalliques qui tendent des filets paravalanches et anti éboulements. Certains des modèles sont creux et non bouchés sur le sommet. Leur diamètre important permet aux espèces cavernicoles de se faire piéger. Si le nombre de ces poteaux est beaucoup plus réduit que les poteaux de téléphones il est évident que leurs implantations, en pleine nature et en montagne, aggrave l'impact de ces dispositifs sur la faune.
Mercredi 25 juillet 2007 Jean François Noblet, conseiller technique environnement au conseil général de l'Isère a organisé, avec l'aide des écovolontaires de l'Isère un chantier destiné à neutraliser 20 des 100 poteaux installés sur les pentes de la Bastille à St Martin Le Vinoux (38). Plusieurs systèmes ont été testés mais celui qui semble le plus facile à mettre en place consiste à boucher la partie supérieure du poteau par des déchets de bâches plastiques.
Serge Revel, vice-président du conseil général de l'Isère, a décidé d'alerter les services techniques du département pour leur demander de faire obturer les poteaux en place et de n'utiliser que des poteaux inoffensifs. Il va saisir le ministre de l'écologie pour faire interdire la pose de poteaux creux.