Combat de buses
Publié par Jean-François Noblet le jeudi 14 janvier 2010 dans Pris sur le vif (chroniques publiées dans Rustica)
Au fond de mon jardin j'ai construit une petite cabane d'affût et je répands des graines de tournesol bio, des pommes blettes, de la graisse animale devant pour attirer les oiseaux. Les meurtrières sont occupées par des verres spéciaux qui permettent la vision sans être vus de l'extérieur. Cela facilite l'observation incognito. Ayant trouvé un blaireau tué par une voiture je l'ai déposé bien en vue pendant une période de neige au sol. Une buse variable affamée venait se nourrir du cadavre. Un matin à l'aube je faisais des photos de ce rapace tentant désespérément d'arracher quelques becquées de chair gelée quand soudain je vis un autre individu arriver en vol en criant. J'ai assisté à un rapide combat en vol, au dessus de la charogne puis les deux oiseaux se sont retrouvés au sol devant moi. L'agresseur tenait dans ses serres son rival, plumes hérissées et ailes écartées. Le vaincu, couché sur le dos, piaillait en demandant grâce, avant de s'enfuir dès que possible. On ne rigole pas chez les buses en période de disette !