Au loup !

Ayant observé dans la nature des loups dans différents pays du monde et ayant rencontré les plus éminents spécialistes je pense connaître un peu mieux cette espèce que le citoyen de base. Je ne suis pas un fanatique de ce canidé car, par tempérament, je préfère les baleines ou les félins. Ceci dit je reste souvent stupéfait par les déclarations faites dans la presse sous le coup de l'émotion. Ainsi, ce printemps, un chasseur du Vercors se révolte contre le fait qu'un loup venait de dévorer un chien de chasse resté coincé pendant quelques jours dans une crevasse. Or c'est le même chasseur qui proteste, à raison, contre la divagation des chiens en période de neige car ils ont tué 16 chevreuils en un hiver.Les montagnards ne peuvent pas se plaindre des dégâts de sanglier dans les alpages, de cervidés dans les forêts et ne pas accepter la prédation d'une espèce protégée. Et ce n'est pas ni les chasseurs, ni les mangeurs de viande qui sont qualifiés pour remettre en cause ce paramètre fondamental de l'écologie scientifique.